Les mémoires
de l'Union en 2020

COVID-19

Walmart et UGI : l’UPA demande une enquête

L’Union a transmis en septembre au Bureau de la concurrence du Canada une demande d’enquête dans le but d’interdire l’imposition de frais exorbitants aux fournisseurs de Walmart Canada et de ses concurrents.

Rappelons que Walmart Canada a transmis une lettre à ses fournisseurs, le 24 juillet, les informant que des frais pouvant aller jusqu’à 6,25 % du coût des biens seraient prochainement imposés. Cinq jours après, la centrale d’achats United Grocers inc. a transmis une lettre semblable à ses fournisseurs.

Pour l’UPA, ces deux avis avaient toutes les allures d’un accord entre les deux géants de l’alimentation pour forcer une baisse simultanée des prix payés à leurs fournisseurs, en l’occurrence agricoles et alimentaires.

Pénurie de propane : représentations et mobilisation importantes

En novembre 2019, le conflit de travail opposant le CN à ses 3 200 employés syndiqués a entraîné des conséquences immédiates et négatives sur les fermes et les agriculteurs du Québec. La pénurie de propane est survenue à un moment particulièrement critique pour les producteurs de grains, aux prises avec l’une des récoltes les plus humides depuis des décennies. Elle a aussi affecté d’autres secteurs de production, en l’occurrence avicole, porcin, serricole et maraîcher. Des mesures extraordinaires étaient requises des deux paliers de gouvernement et l’Union a multiplié les représentations en ce sens, ce qui a notamment permis d’inclure l’agriculture dans les secteurs priorisés.

La problématique a refait surface en février avec le blocage des chemins de fer par diverses nations autochtones, mettant à risque les bâtiments d’élevage.

Expression de solidarité et injonction

En janvier, l’Union et son conseil général ont exprimé leur solidarité à l’endroit de la famille Grégoire, durement éprouvée le mois précédent par l’intrusion illégale de militants antispécistes. « Les actes commis visent à imposer une idéologie par la diffamation, la propagande, la menace et la peur. Ce type de dérapage est fortement réprouvé par la société et doit être vigoureusement réprimandé », a alors déclaré le président général Marcel Groleau, plaidant en faveur d’une législation spécifique comme c’est le cas ailleurs au pays. Une injonction provisoire était parallèlement obtenue dès février pour empêcher d’autres intrusions ou perturbations sur les lieux de production. Les démarches pour rendre cette injonction permanente sont en cours.

Fiscalité foncière agricole

En février, l’Union était invitée à présenter, en commission parlementaire, ses commentaires relatifs au projet de loi n° 48 sur la taxation foncière agricole. Pour nos représentants, ce fut l’occasion de discuter des bonifications devant être apportées au projet de loi, notamment celles concernant l’établissement du plafond de taxation et les conditions obligeant l’application du taux distinct agricole. Rappelons que ce projet de loi fait suite à plusieurs représentations et mobilisations de l’Union au fil des ans.

Budget 2020-2021 : l’amorce d’un virage vert en agriculture

Le 11 mars  2020, l’Union a accueilli positivement les mesures destinées au secteur agricole dans le budget 2020-2021 du gouvernement du Québec, en l’occurrence l’ajout de 125 M$ sur cinq ans (25 M$ par année) au budget du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour financer le Plan d’agriculture durable 2020-2030, dévoilé en octobre dernier. Cet investissement fait écho au Plan vert agricole proposé par l’organisation.

  • 50 M$ sur cinq ans pour déployer un plan de croissance de la serriculture et de l’horticulture
  • 15,2 M$ sur cinq ans pour l’extension du réseau triphasé
  • 15 M$ sur cinq ans pour favoriser une utilisation judicieuse des antibiotiques en production animale
  • 89,8 M$ sur six ans pour réviser le Programme de crédit de taxes foncières agricoles
  • 140 M$ dès cette année pour le remboursement partiel du déficit du Fonds d’assurance stabilisation des revenus agricoles
  • 115,7 M$ au secteur forestier, dont 65 M$ pour accroître la contribution de l’industrie forestière à la lutte contre les changements climatiques
Lire le communiqué
125 000 000 $
pour le Plan d’agriculture
durable 2020-2030

Pesticides : rapport de la CAPERN

En février, l’Union a accueilli favorablement le rapport sur les pesticides déposé par les membres de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles. « Le rapport aborde les principaux enjeux soulevés durant les audiences et reprend plusieurs de nos recommandations. Il appartient maintenant aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement d’y donner suite et de s’assurer que le financement alloué est à la hauteur des engagements », a indiqué le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Rapport sur les effets nuisibles des pesticides

Mandatée par l’Union, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail a rendu public en juillet son rapport d’expertise visant à résumer les connaissances actuelles des effets nuisibles pouvant être observés à la suite d’une exposition professionnelle aux pesticides. Les 25 pesticides analysés dans le rapport ont été sélectionnés à partir des produits les plus vendus au Québec en 2017 selon le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Étalement urbain : l’UPA à l’affût

En octobre, l’Union a fait part de ses préoccupations au gouvernement du Québec quant au projet de loi n° 66 sur l’accélération de certains projets d’infrastructure. Cette législation cible 181 projets pouvant faire l’objet de mesures d’accélération, dont plusieurs infrastructures d’envergure comme des autoroutes, des réseaux de transport collectif, des écoles et des maisons des aînés.

  • L’UPA a rappelé que plusieurs projets accentueront inévitablement l’étalement urbain, souvent au détriment du territoire et des activités agricoles. Elle a aussi indiqué que l’absence de référence à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, dans le projet de loi, ne doit pas se traduire par un recours répété à des décrets gouvernementaux pour contourner la Commission de protection du territoire agricole du Québec. « L’UPA demeure à l’affût et dénoncera toute tentative visant à court-circuiter l’expertise reconnue de la Commission », peut-on lire dans la correspondance adressée à la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Cri du cœur des aquaculteurs

En juin, l’Association des aquaculteurs du Québec, la Table filière de l’aquaculture en eau douce du Québec et l’Union des producteurs agricoles ont demandé publiquement au ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, de venir en aide aux aquaculteurs, alors que des dizaines d’entreprises étaient en détresse et que des milliers de poissons suffoquaient dans les étangs du Québec.

Photo : MAPAQ
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